Le présent, les futurs et le passé composé se complètent dans le système des temps, mais ils ont aussi des valeurs particulières.
Le présent: Valeurs particulières
Dans le récit au présent et dans le discours, le présent peut exprimer:
Le passé proche:
Nous les quittons à l’instant.
Le futur proche:
Il arrive bientôt.
Des faits habituels:
Ces amis s’appellent tous les jours.
des affirmations présentées comme toujours vraies, situées hors du temps:
La somme des angles d’un triangle est égale à 180°.
Les futurs
Dans le discours, le futur simple peut servir à donner des ordres ou des conseils.
En cas d’incendie, vous sortirez calmement.
Dans le discours et le récit au présent, le futur antérieur sert à rapporter une action future accomplie avant une autre action racontée au futur simple.
Quand le jury aura délibéré, il prononcera son verdict.
Dans un récit au passé, on emploie les formes en -rais (identiques à celles du conditionnel) pour rapporter des actions futures par rapport aux temps de base.
Il annonça que nous sortirons quand nous aurions fini.
Le passé composé
Dans les récits contemporains au passé, on utilise souvent le passé composé comme temps de base, au lieu du passé simple. Cela rapproche le récit du discours.
“Les mains dans les poches, j’ai flâné dans la ville en me demandant ce qu’ils pouvaient faire, passé minuit.”
Dans la presse, on utilise aussi le passé composé comme temps de base. On présente ainsi une action passée qui a des effets dans le présent.
Le traitement de la maladie a fait de grands progrès.
L’imparfait, le plus-que-parfait, le passé simple et le passé antérieur ont des emplois complémentaires.
L’imparfait
Dans le discours, on emploie l’imparfait:
Pour rapporter des actions passées durables et terminées:
À cette époque, nous habitions un quartier très bruyant.
Pour exprimer une demende de façon polie, atténuée:
Je voulais savoir s’il était possible de s’inscrire tout de suite.
Dans le récit au passé, l’imparfait est l’un des deux temps de base. Il sert à présenter ce qui dure: situations, éléments descriptifs, actions prolongées. Il est complémentaire du passé simple qui présente les actions ponctuelles.
La banquise s’étendait à perte de vue. Soudain un cri retentit.
Dans le discours et le récit au passé, l’imparfait exprime les actions habituelles.
Chaque année, le carnaval donnait lieu à de grandes fêtes.
Le plus-que-parfait
Dans le récit au passé, on emploie le plus-que-parfait pour exprimer les actions accomplies avant celles qui sont rapportées au temps de base.
La météo avait annoncé du beau temps, or il pleuvait.
Le passé simple
Dans le récit écrit au passé, le passé simple est l’un des temps de base.
Il sert à rapporter les actions ponctuelles, uniques et successives. Il est complémentaire de l’imparfait qui met en place des éléments stables.
Il se coucha, lut un peu puis éteignit. Le silence était total.
Le passé antérieur
Dans le récit au passé, on emploie le passé antérieur pour rapporter une action accomplie avant une autre action racontée au passé simple. On le trouve seulement après: après que, dès que, aussitôt que, à peine…que, quand, lorsque.
Dès que l’arbitre eut sifflé, le public se déchaîna